Le pangolin qui vient

NDLR : ce texte est une ébauche qui n’aura pas trouvée sa voie. Il devait être écrit à plusieurs mains, histoire de prendre un peu de distance humoristique avec une actualité brûlante. Les faits mentionnés sont réels, mais leur interprétation prend le point de vue fantaisiste d’un observateur quelque peu « complotiste ». Surréaliste ?


« Le pangolin qui vient », digression semi-délirante sur le thème réjouissant mais déprimant – et inversement !, d’une fameuse coronavirose asiatique

Pangolin n. m., du malais panggoling, qui signifie approximativement pangolin. Mammifère édenté d’Afrique et d’Asie couvert d’écailles cornées, se nourrissant de fourmis et de termites.
Le pangolin mesure environ un mètre. Sa femelle s’appelle la pangoline. Elle ne donne le jour qu’à un seul petit à la fois, qui s’appelle Toto.
Le pangolin ressemble à un artichaut à l’envers avec des pattes, prolongé d’une queue à la vue de laquelle on se prend à penser qu’en effet, le ridicule ne tue plus.

Pierre Desproges,
Dictionnaire Superflu à l’usage de l’élite et des bien nantis,
Points, 1984

Depuis le début de cette symétrique et forcément excellente année 20-20, vous n’êtes pas sans savoir, honorables lecteurs, qu’un nouveau virus du nom de code SARS-CoV-2 est apparu en Chine, plus précisément dans la région industrialisée de Wuhan. Bien que les chauves-souris, réservoir connu de virus en tous genres, puis les pangolins, ces magnifiques « artichauts à l’envers avec des pattes », hôtes intermédiaires potentiels de la contamination humaine, aient été montrés d’un doigt accusateur préalablement recouvert de gel hydro-alcoolique, il s’avère, d’après une source autorisée, qu’il s’agit en fait d’une opération sournoisement ourdie par la mouvance anarcho-autonome internationaliste à tendance collapsologiste, ou pour le dire plus simplement avec des mots que tout le monde pourra comprendre sur CNews ou BFM TV, par de petits agitateurs islamo-gauchistes radicalisés et violents.

Le groupuscule, qui s’est lui-même auto-désigné par le nom de « Pangolin qui vient », n’a pas eu le courage de faire connaître ses revendications mais il est patent que sa signature machiavélique est tristement reconnaissable dans les événements actuels et que ses motifs honteux se devinent aisément au regard de l’inventaire qui suit.

En quelques semaines l’activité économique chinoise s’est effondrée entraînant avec elle un ralentissement de l’économie mondiale : cours des métaux, prix du baril de pétrole, marchés financiers… Au point que l’on puisse voir de l’espace ce dramatique ralentissement, la carte suivante montrant que le taux de dioxyde d’azote (NO2, un excellent marqueur de l’activité industrielle), a considérablement diminué en Chine.

Carte montrant les concentrations en dioxyde d'azote en Chine entre janvier et février 2020

Carte créée par la Nasa à partir des données du satellite Sentinel-5 de l’ESA montrant les concentrations en dioxyde d’azote en Chine, en janvier et février 2020. ESA / NASA, CC BY-SA

Il semble évident qu’il s’agit là d’un effet destructeur recherché par la mouvance anarcho-autonome peu soucieuse du développement économique et démocratique du peuple chinois.

Autre information, dont on ne sait pas encore s’il faut la mettre aux pertes ou aux profits de cette organisation secrète, la bière Corona™, fierté de l’industrie mexicaine, est entrée dans une tempête qui fait chavirer dangereusement le navire chargé de barils de mousse… En effet, les intentions d’achat aux États-Unis sont à leur plus bas niveau depuis deux ans. Gageons que la politique volontariste du président-candidat Trump saura redonner confiance aux consommateurs américains notamment dans les produits mexicains légalement importés.

Contagion de type « viral » sur les marchés financiers (à croire que le coronavirus relèverait plutôt d’un virus informatique de type Social Engineering…), le nombre de vues des vidéos de chatons (So cute !) s’est effondré à Wall street et sur toutes les autres places boursières alors que la fréquentation des MOOC d’économie est en hausse. Il n’est pas sûr d’ailleurs que cette information soit une mauvaise nouvelle pour l’économie.

A poursuivre :

  • Chute du tourisme en Thaïlande (on n’ose imaginer les mobiles du « pangolin qui vient » !)
  • Ecoles et universités fermées… (un coup des étudiants de la mouvance ?)
  • Préfets, députés, gouvernements en quarantaine (il faut confiner les députés à l’assemblée nationale, c’est un cluster !)
  • Le patient zéro n’est-il pas un député ?

Rectificatif : Le Pangolin
[…] C’est une bête formidable, sauf qu’elle traverse sans regarder et ça c’est très dangereux. La femelle du pangolin s’appelle la pangoline. Elle donne le jour à un seul petit à la fois qui s’appelle Gérard.
Quant à ces féroces soldats, je le dis, c’est pas pour cafter, n’empêche qu’y font rien qu’à mugir dans nos campagnes.

Pierre Desproges,
« Le pangolin », Les chroniques de la haine ordinaire,
France Inter, Radio France, 19/03/1986

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